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19 avril 2011 2 19 /04 /avril /2011 14:58

 

Pour la première fois depuis sa création en 1980, l'entreprise de film d'emballage Linpac à Noyal-Pontivy doit faire face à un mouvement social. 150 salariés environ ont débrayé hier à partir de 3h du matin.

«C'est historique... En 30 ans, depuis la création de l'entreprise, il n'y a jamais eu de grève mais cette fois nous comptons bien faire entendre notre voix. Aujourd'hui, la direction nous propose une augmentation collective de 1,8%, alors que nous réclamons 5%. Depuis 2007, nous n'avons obtenu que 2%, or les effectifs de titulaires baissent et nos conditions de travail ne cessent de se dégrader. Certaines équipes sont composées pour la moitié d'emplois précaires. La direction a proposé à certains ateliers des augmentations allant jusqu'à 9%. De ce fait, elle a tenté de diviser les employés. Mais surtout rien n'a été signé. Devant notre détermination, elle a décidé de rompre le dialogue. Nous voulons qu'elle revienne s'asseoir à la table des négociations», lançait Isabelle Guehennec, déléguée syndicale CFDT à Linpac Plastics hier matin. 

Leader mondial

Située sur le parc d'activité de Kerguilloten, la société noyalaise, reprise en filiale du groupe britannique Linpac Packaging, leader mondial de la spécialité, fabrique des films d'emballages plastiques pour la protection et la conservation de produits alimentaires. Créée en 2008, la section syndicale composée d'un syndicat unique, la CFDT, a appelé hier dans la nuit à cesser le travail. 

«Délit d'entrave» 

Depuis mardi dernier, les différentes rencontres entre délégués syndicaux et direction n'ont pas permis de trouver un accord dans le cadre des négociations salariales annuelles obligatoires. Vers 3h du matin, alors que les équipes de nuit terminaient leur rotation, et que d'autres employés arrivaient sur le site pour prendre leur quart, une dizaine de représentants syndicaux s'est présentée à l'entrée de la société pour inciter les salariés à les rejoindre. Mais à leur grande surprise, ils n'ont pu pénétrer dans les lieux, leur badge d'accès ayant été désactivé. «C'est un délit d'entrave», se sont indignés les délégués syndicaux qui quelques heures plus tard ont pu à nouveau utiliser leurs badges. Toutefois, dans la nuit, seuls trois d'entre eux ont été autorisés à entrer dans l'usine. «La direction se doutait qu'un mouvement se préparait, elle a anticipé», a souligné Isabelle Rault Noblet, déléguée CFDT du syndicat chimie énergie Bretagne. Plus d'une centaine des 416 salariés qu'emploie l'entreprise ont alors décidé de se mettre en grève. 

Les salariés poursuivent la grève 

À 13h30, d'autres les ont rejoints. Ils étaient alors environ 150 devant l'entrée de la société sous le soleil à attendre que la direction accepte de reprendre les négociations, et filtrant les entrées de camions. En début d'après-midi, Marc Bacha, le directeur des ressources humaines est venu chercher les représentants syndicaux. Le directeur par intérim M.Catellanos, qui ne vient que tous les trois mois sur le site était également présent. Une première proposition d'une enveloppe de 360.000 € a été présentée aux salariés qui l'ont refusée. Puis une deuxième proposition d'une augmentation de 2,5% pour les ouvriers/employés, 2% pour les agents de maîtrise et 1,8% pour les cadres a été également refusée par les salariés qui ont voté la poursuite de la grève. Hier soir à 18h, les négociations reprenaient.

 

 

(Source: Letelegramme.com)

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