La marche des sans-papiers traverse le département. Un moment politique et de lutte.

Nous avons eu la chance de pouvoir suivre deux étapes de la marche des sans-papiers vers Nice.

Impressionnant et très politique.

Au son de percussions qui rythment la marche, une centaines de femmes et d’hommes, d’Afrique, du Maghreb, de Chine, de tous les âges, en groupe compact, traverse ce département proche de Paris.

Les tee-shirts parlent d’eux-mêmes sur le contenu extrêmement conscient de la marche

Colonisés, hier

Exploités, aujourd’hu

Régularisés, demain.

Ils s’accordent avec le but

Nice le 31 mai, sommet France-Afrique.

Les slogans eux aussi rythment l’avancée des marcheurs.

Qu’est ce qu’on veut ? ... Des Papiers

Pour qui? ... Pour tous

Y’en a marre... (la sono égrenne toutes les atteintes aux droits : arrestations, rétention, vols vers les différents pays - les marcheurs répondent.)

Et bien entendu : Colonisés hier, exploités aujourd’hui, régularisés demain.

Les marcheurs ont été confrontés en ce début de marche, à des conditions atmosphériques détestables : rafales de vent, pluie, et des températures inattendues de seulement quelques degrés. Et ce, pour une étape particulièrement longue de 41 kilomètres.

Certains, épuisés, refusent cependant de monter dans les voitures qui les ont rejoints.

Aux lecteurs et visiteurs de linter, si la marche passe près de chez vous, accompagnez-les.

Vous pouvez participer à l’accueil de la marche : Ce sont souvent les mairies qui accueillent car ce sont plus de 100 personnes qui marchent. Mais l’apport des militants associatifs ou isolés est essentiel. Et il faut dire l’importance de toute forme d’aide : encouragements sur le parcours, accompagnement sur des parties de celui-ci, aide à la préparation de repas chaud, hier au dernier moment, grâce à une association, des vêtement chauds ont pu être choisis par les marcheurs, et des soins, massages étaient aussi proposés.

Et pour ce qui est de notre expérience personnelle, c’est une richesse d’échanges, de lutte, et qui renforce notre conviction que les combats continuent et que celui-ci est essentiel.

source : linter.over-blog.com