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13 juin 2011 1 13 /06 /juin /2011 05:54

Plus de 20.000 Grecs ont manifesté dimanche pour la 19e journée d'affilée dans Athènes pour dénoncer la politique d'austérité tandis que les employés de la compagnie de services PPC annonçaient leur intention de se mettre en grève contre les projets de privatisation.

Les manifestants ont de nouveau convergé vers la place Syntagma, dans le centre de la capitale, devant le Parlement, aux cris de "Voleurs !"

"Nous ne partirons pas si vous ne partez pas", pouvait-on lire sur une des banderoles déployées devant le parlement. "Nous ne devons rien, nous ne paierons rien", proclamait une autre.

Le gouvernement socialiste de George Papandréou a présenté la semaine passée un nouveau plan de rigueur qu'il espère faire adopter par les députés d'ici la fin du mois.

Cette nouvelle cure d'austérité, qui conjugue hausse supplémentaire des impôts et baisse additionnelle des dépenses publiques, vise à rassurer l'Union européenne et le FMI alors que la Grèce n'a pas réussi à respecter les objectifs budgétaires attachés au premier plan de soutien financier, à hauteur de 110 milliards d'euros, négocié au printemps 2010, et qu'un second plan d'aide est à l'étude.

L'objectif est de ramener d'ici 2015 le déficit budgétaire à 1,1% du PIB - contre 10,5% l'an dernier. Parmi les mesures additionnelles projetées par le gouvernement, la privatisation d'actifs publics à hauteur de 50 milliards d'euros. La compagnie d'électricité PPC est sur la liste des entreprises dont l'Etat grec entend se défaire.

Mais les syndicats, l'opposition politique de même que des élus socialistes du parlement rejettent ces privatisations qu'ils considèrent comme un bradage des biens publics.

"Nous sommes hostiles à la liquidation de notre pays. Nous ne fermerons pas les yeux", prévient le syndicat GENOP DEH qui appelle à une grève de 48 heures chez PPC à compter de lundi.

Les détracteurs du plan Papandréou ne comprennent pas comment le nouveau plan de rigueur, qui inclut notamment une baisse de 6,4 milliards d'euros de la dépense publique pour la seule année 2011, serait de nature à "soigner" la Grèce, malade de sa dette.

Ils relèvent que le précédent plan de rigueur, qui prévoyait moitié moins de coupes dans les dépenses de l'Etat, s'est accompagné d'une accentuation des difficultés économiques du pays, dont le PIB s'est contracté de 5,5% au cours du premier trimestre tandis que le chômage dépassait les 16% de la population active.

Les manifestations sont désormais quotidiennes, et le Parti socialiste grec (PASOK) est désormais devancé dans les sondages par l'opposition de droite. Une journée nationale de grève et de mobilisation est programmée par ailleurs pour mercredi prochain.

Source: Reuters

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